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Eau et cancer : quelle eau boire ?

Eau et cancer : quelle eau boire ?

Pour des raisons écologiques, il semble évident de privilégier l'eau du robinet à l'eau en bouteille. Mais pour des raisons de santé, quelle eau faut-il boire ?

Ce qu'en dit la science

La communauté scientifique*, dont le cancérologue David Servan-Schreiber, ainsi que le WWF, recommande aux personnes fragiles, atteintes d'un cancer ou qui ont été malades, de ne pas boire l'eau du robinet par précaution, car elle n'est pas irréprochable.

Pourquoi ? Selon les régions et les saisons, la qualité de l'eau du robinet peut varier. Si à Grenoble elle est pure et n'a pas besoin de traitement, en région parisienne, des unités de traitement interviennent pour rendre potable l'eau puisée dans la Marne, l'Oise et la Seine. Cette eau peut contenir des traces de nitrates, pesticides, hydrocarbures, plomb, arsenic... Dans des quantités certes infimes mais aussi d'autres substances et polluants pas toujours détectés comme des dérivés de médicaments, (anticancéreux, antibiotiques, hormones féminisantes, antidépresseurs, antiépileptiques, et analgésiques...) mais aussi des résidus de parfums, du bisphénol A...

L'enjeu, au-delà des quantités admises, porte sur le fait qu'on ne sait rien sur l'accumulation dans l'organisme de ces polluants et de l'effet cocktail de leur mélange.


Boire de l'eau du robinet ?

En quelques chiffres

Évidemment que boire l'eau du robinet revient beaucoup moins cher (une eau de bouteille coûte jusqu'à 1900 fois le prix de l'eau du robinet) et reste le geste écologique !

Aujourd'hui nous sommes 67 % à boire l'eau du robinet au moins une fois par semaine en France. Nous buvons 1 % de notre consommation annuelle d'eau (soit 6 milliards de m3 par an). 77 % des Français sont satisfaits de l'eau qui leur est fournie, 81 % estiment qu'elle est sûre et 71 % la trouvent bonne (baromètre Sofres-CIEau). L'eau du robinet est contrôlée en France : 56 paramètres microbiologiques et physico-chimiques sont surveillés régulièrement. Et dans la majorité des grandes villes elle est correcte.

Puisée dans les nappes souterraines ou dans les eaux superficielles (barrages...), les eaux peuvent avoir été contaminées en amont par des rejets. Ensuite l'eau passe dans les stations dont le rôle est de la rendre potable, c'est à dire rendre une eau "qui ne rend pas le buveur malade". Puis l'eau repart dans les 900000 kilomètres de canalisations où elle se peut frotter au plomb, au fer surtout si les tuyauteries des immeubles sont vieillissantes. Le saturnisme (dû au plomb) touche encore 85 000 enfants de 1 à 6 ans. Chez l'enfant 50 % du plomb ingéré passe dans le sang et atteint le système nerveux. Heureusement d'ici la fin 2009 le distributeur devra vous fournir une eau à moins de 25µg/l (contre 50 µg/l actuellement) et seulement 10µg/l en 2013. Encore faut-il que votre réseau domestique soit en bon état en bout de chaîne ! La question à poser est qu'elle est la concentration avant mon compteur ?

Eau de consommation de bonne qualité?

Si la question de la pollution porte sur toute la chaîne, en France globalement il est claire que l'eau de consommation est quand même de bonne qualité. Pour mieux la connaître, la mairie de votre commune peut vous donner une information transparente sur la qualité de l'eau distribuée, au moins 3 fois par an (cette réglementation européenne s'impose aux petites communes).

Vous pouvez aussi consulter le portail du Ministère avec un glossaire ici et pour les juniors un site qui expliquent l'enjeu de l'eau du robinet.

Pour éclairer les consommateurs le ministère de la Santé précise : '"en complément de la surveillance assurée par l’exploitant, les captages, les stations de traitement et les réseaux de distribution de l’eau potable jusqu’au robinet du consommateur font l’objet d’un contrôle sanitaire régulier, mis en œuvre par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS). Celui-ci se traduit, chaque année, par plus de 310 000 prélèvements, près de 800 paramètres mesurés et plus de 8 millions de résultats analytiques. Outre l’organisation de campagnes d’analyses et l’interprétation sanitaire des résultats, le contrôle sanitaire comprend la diffusion de consignes de consommation si une limite de qualité est dépassée".

Ce qui pose problème

Malgré tout dans cette eau du robinet on retrouve parfois des nitrates, autorisés à 50 mg/litre. Le danger vient surtout de la transformation des nitrates en nitrites une fois en contact avec une bactérie du corps humain. Ces nitrites oxydent l'hémoglobine du sang et perturbent le transport de l'oxygène.

Quand aux pesticides, (qui peuvent provoquer entre autres des cancers de la prostate chez l’homme, des leucémies chez les enfants et atteindre leur cerveau), la concentration individuelle de chaque pesticide est limitée en Europe à 0.1 microgramme/litre par conséquent inférieure à une valeur à partir de laquelle un risque sanitaire existe. Mais étonnant, selon Quelle Santé, on retrouve parfois dans l'eau aussi des pesticides pourtant interdits en France comme l'aldrine, la drieldrine, l'heptachlore. D'autres molécules de ces herbicides, insecticides, fongicides ne sont pas non plus détectés lors des contrôles, et une fois dans la nature ces molécules se dégradent en créant de nouvelles molécules sans que l'on sache ce qui se passe à long terme dans nos organismes.

Et cette association nitrates et pesticides est accusée de former des composés cancérogènes. Certains experts évoquent aussi un lien entre les sulfates d’aluminium (alun) utilisés pour épurer l’eau du robinet et le développement de la maladie d’Alzheimer (Publication en 2000 des chercheurs du laboratoire U330 de l’Inserm à Bordeaux) et demandent à abaisser le taux d'aluminium dans l'eau à 50 microgrammes par litre. Ainsi on pourrait réduire de 23% le risque de développer la maladie d’Alzheimer. On en sait pas plus sur l'impact de l'aluminium car mener des recherches sur ce point coûterait au moins 1 million d’euros par an selon le Dr Dartigues.

Enfin en ce qui concerne le chlore, les risques sont liées aux dérivés qui se forment lorsque le chlore est en contact avec les matières organiques contenus dans l'eau (certains trihalométhanes (THM)). Ceux ci peuvent favoriser les cancers de la vessie et des troubles au moment de la grossesse (le seuil toléré est de 0,1 mg/L). Pour éliminer le chlore et ses dérivés par évaporation il suffit de laisser l’eau du robinet dans une carafe pendant une heure


Boire de l'eau en bouteille ?

Coté écologique :

Uniquement d'un point de vue du transport, l'impact environnemental de l’eau minérale plate est de 90 à plus de 1 000 fois supérieur à celui de l’eau du robinet (source : étude de la Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux en 2006).

Aux USA en 2004, les américains ont consommé 28 000 000 000 de bouteilles d'eau embouteillée dont 84 % se sont retrouvés aux déchets, soit 1500 bouteilles chaque seconde.

C'est aussi l'équivalent de 17 000 000 barils de pétrole utilisés pour fabriquer ces bouteilles et 2 500 000 tonnes de dioxyde de carbone émises lors de la fabrication de ces bouteilles (source : Earth Policy Institute des USA (EPI)).

Les consommateurs américains dépensent chaque année 100 000 000 000 de dollars pour l'eau embouteillée, alors que cette somme pourrait permettre d'apporter de l'eau potables et des conditions sanitaires adéquates à tous les habitants de la planète !

En France 7,3 millions de m3 ont été consommés en 2007, soit 0,3 litre par jour et par habitant, dont 58% d'eau minérale et 42 % d’eau de source et un volume de déchets de 253 000 tonnes d'emballages selon Eco-emballages.

Une étude suisse révèle que "l’énergie dépensée pour produire, amener, traiter 2 litres d’eau minérale par jour et par personne pendant un an correspond à 2000 km parcourus en voiture".

Coté santé :

L'eau embouteillée ne subit pas de traitement pour la rendre "potable". Elle est aussi prélevée dans les nappes phréatiques et potentiellement peut être aussi polluée en amont par les pesticides, nitrates et autres polluants.

Cependant la Chambre syndicale des eaux minérales naturelles indique que les embouteilleurs effectuent jusqu’à plusieurs centaines de contrôles journaliers. Ces eaux minérales ou de sources n'ont pas eu de traitement de désinfection et donc sont dites saines microbiologiquement.

Il faut dire aussi que les zones sont parfois protégées par une agriculture biologique à proximité. Ces eaux minérales ont été filtrées naturellement par les roches.

Il faut distinguer aussi les eaux de sources des eaux minérales. La réglementation impose à la seconde a une composition constante.

Dommage que l'emballage des bouteilles d'eau (souvent à base de PET recyclable (polyethylène avec plastique transparent)) ne dévoile pas sa composition. Pour cause de secret industriel, ni au consommateur, ni à l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments en charge de l'autorisation sur la mise sur le marché.

Pourtant ces bouteilles d'eau subissent des écarts de températures extrêmes. (Avant achat, entreposage -5°C à 30 °C, en camion 35 °C à 65°C, ...) Soumises à la chaleur, les bouteilles d'eau peuvent libérer dans l'eau des substances nocives comme des pertubateurs endocriniens, du Bisphénol A, de l'antimoine (métal toxique retrouvé à des concentrations bien supérieures que dans l'eau du robinet)...

Boire de l'eau filtrée en carafe ?

Il s'agit de cartouche placée dans l'entonnoir-réservoir de la carafe sur laquelle glisse l'eau du robinet. La cartouche est changée régulièrement (tous les mois) pour une famille soit 100 à 150 litres filtrés.

Grâce aux principes actifs du charbon, la cartouche filtre certains polluants. Chlore et dérivés chlorés et certains pesticides non solubles dans l’eau. On peut citer le lindane qui est pourtant un insecticide interdit d'utilisation en agriculture. On retrouve également l’atrazine, certains résidus médicamenteux, voir même les métaux lourds (l’aluminium, le cuivre et le plomb..) et les nitrates (carafe Kenwood...). Si la cartouche a une résine échangeuse d’ions, mais elle peut aussi être un nid à bactéries, comme les adoucisseurs.

Il faut bien respecter les consignes d'utilisation et être vigilant. En effet, à l'usage les bactéries s'y développent et les germes sont nettement plus nombreux que dans l'eau du robinet. Il vaut mieux placer l'eau filtrée au réfrigérateur et la boire dans les 24 heures.

Les cartouches utilisent des sels d'argent pour leur propriétés antibactériennes. La limite maxi à 10 µg/l a été supprimée. Des tests sur l'eau filtrée en carafe indiquent des taux doubles.

Les marques connues sont Brita, Kenwood, Culligan et désormais les marques distributeurs (Super U...) se lancent aussi sur le créneau.

Par ailleurs, quelle est la composition exacte de ces cartouches ? On ne la voit jamais figurer sur les packaging. D'ailleurs, l’UFCS a saisit l’AFSSA pour en savoir un peu plus dans le cadre d'une étude des risques sanitaires engendrés par leur utilisation.

On entend aussi parler de solutions plus coûteuses : des filtres (Culligan, Dom'Source...). Ils fonctionnent avec un système d'osmose inversée. Ils filtrerait 99% du plomb, 98% des pesticides, 97% des nitrates, et certains résidus de médicaments.


Conclusion

Il faut arrêter de souiller l'eau ! Moins elle sera polluée et plus elle sera pure à la sortie du robinet.
Réserver les bouteilles pour des usages précis notamment pendant la grossesse et la maladie. Et les carafes sont une fausse bonne idée. Des tests ont démontré qu'à l'usage elles entraînent une augmentation de la quantité de bactéries présentes dans l'eau. Un comble !.

En même temps faut rester réaliste : la pollution par l'eau n'est pas la plus importante !. Et puis la situation devrait s'améliorer puisqu'il y a déjà 80 % des captages protégés par des périmètres de protection. L'objectif étant 100 % en 2010.

Nous passons 80 % de notre temps dans des intérieurs pollués (maison, voiture, bureau). Il faudrait commencer à revoir nos pratiques !.

Au quotidien nous sommes en contact avec des polluants. Au travers l'alimentation et les pesticides notamment, les cosmétiques et les produits de ménages. Et oui nous accumulons 2 kg de produits chimiques par an avec ces gestes du quotidien.

Sources :

Comité Scientifique partie 1 :

  • Pr David Servan-Schreiber, Médecin, Docteur en Neurosciences Cognitives, Président de guerir.fr, Auteur de Guérir et de Anticancer
  • Bernard Cressens, Directeur Scientifique du WWF-France
  • Pr Jean-Claude Lefeuvre, Professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle et Ancien Président de l’Institut Français de la Biodiversité. Rapporteur sur l’évaluation de la qualité des eaux brutes françaises destinées à l’alimentation en eau potable: 1981, 2000 et 2005
  • Pr Luc Montagnier, Médecin, Chercheur, Prix Nobel de Médecine
  • Pr Jean-Marie Pelt, Agrégé de Pharmacie, Professeur de Biologie. Président de l’Institut Européen d’Ecologie, Membre du comité scientifique de l’agence de l’Eau Rhin-Meuse
  • Pr Gilles-Eric Séralini, Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN, Co-Directeur du Pôle Risques – MRSH, Université de Caen
  • Jean-Pierre Cravedi, Docteur en Biologie, Directeur de Recherche INRA au sein du laboratoire des xénobiotiques. Expert à l’Agence Européenne de Sécurité Sanitaire des Aliments.
  • Benoit Roig, Enseignant chercheur à l'école des mines d'Alès. Coordinateur du projet européen KNAPPE sur les produits pharmaceutiques dans les eaux (Knowledge and Assessment on Pharmaceutical Products in Environmental Waters)
  • Gauthier Chapelle, Ingénieur Agronome, Docteur en Biologie, ancien Officier Scientifique de l’International Polar Fondation
  • Philippe Desbrosses, Agriculteur, Docteur en Sciences de l’Environnement. Expert consultant auprès de l’Union Européenne.Chargé de Mission pour le Grenelle de l’Environnement

Comité scientifique partie 2 :

  • Pr Lucien Israël, Professeur émérite d’Oncologie Médicale, Membre de l’Institut
  • Dr Jean-Loup Mouysset, Oncologue Médical, Diplômé en Sciences de l’Environnement et Santé (DEA), Polyclinique Parc Rambot-Provencale, Aix en Provence
  • Pr Franco Berrino, Directeur du Département de Médecine Préventive et Prédictive de l’Institut National du Cancer, Milan, Italie
  • Dr Annie Sasco, Médecin, Docteur en Epidémiologie, Directrice de l’Equipe d’Epidémiologie pour la Prévention du Cancer. INSERM, Université Victor Segalen Bordeaux 2
  • Pr Devra Lee Davis, Docteur en Epidémiologie, Directrice du Département de Cancérologie Environnementale, Université de Pittsburgh, Etats-Unis
  • Dr Thierry Dorval, Oncologue Médical, Institut Curie, Paris
  • Dr David Carpenter, Médecin, Docteur en Epidémiologie, Directeur de l’Institut pour la Santé et l’Environnement. Université de New York à Albany, Etats-Unis
  • Dr Philippe Presles, Médecin, Diplôme Universitaire d’Ethique de la Santé, Directeur de l’Institut Moncey de Prévention Santé, Auteur de « PREVENIR »
  • Dr Pierre Souvet, Cardiologue, Président de l’Association Santé-Environnement-France

Mis à jour le 29 juin 2020

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