L’interdiction de l’usage du glyphosate dans l’Hexagone, initialement prévue en 2021, a été retoquée fin mai par l’Assemblée Nationale. Ce qui n’empêche pas de trouver dès maintenant des alternatives écologiques et naturelles à cet herbicide jugé cancérogène par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Fin mai, l’Assemblée Nationale a rejeté les amendements visant à interdire l’usage du glyphosate en France d’ici 2021. Une décision qui fait couler beaucoup d’encre, puisque seuls 85 élus sur 577 étaient présents dans l’Hémicycle au moment du vote de cette décision controversée.
Nocif pour l'environnement et la santé
Le glyphosate est une molécule présente dans de très nombreux désherbants. Si son efficacité n’est pas remise en cause, son impact nocif sur l’environnement et la santé humaine en font un produit sujet à polémique.
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Depuis le 1er janvier 2017 est appliquée la loi de transition énergétique du 18 août 2015. D’une part les produits phytosanitaires, comme le Round-Up de Monsanto (désormais Bayer), ne sont plus proposés en libre-service dans les magasins. D’autre part les collectivités locales ne peuvent désormais plus recourir à ces produits pour l’entretien des espaces publics.
Pourtant, depuis 18 mois, nous ne voyons pas fleurir les mauvaises herbes sur nos trottoirs plus qu’à l’accoutumée. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il existe de nombreuses alternatives naturelles et écologiques au glyphosate.
Des solutions naturelles pour désherber
En voici quelques-unes que vous pouvez mettre en œuvre dans votre jardin et votre potager :
- Le paillage. Il s’agit ici d’agir en prévention des plantes adventices (aussi appelées mauvaises herbes). Au lieu que la terre soit nue, elle est recouverte d’un paillage, qui peut être en paille, en écorces de pin, en restes de tonte… Recouvrir le sol permet d’éviter le développement des mauvaises herbes, mais aussi de garder sa fraîcheur et ainsi de réduire les arrosages. Cette technique est idéale pour les parterres et les potagers.
- L’huile de coude. Et oui, éliminer mécaniquement les mauvaises herbes peut prendre du temps selon la surface, mais cela marche. Le mieux étant d’arracher la racine de la mauvaise herbe, pour qu’elle mette plus de temps à repousser. Il est possible de le faire à la main, ou avec une machine (comme une binette).
- Utiliser de l’eau chaude. La solution la plus simple pour se débarrasser des mauvaises herbes est de mettre de l’eau chaude sur les plantes adventices. Très pratique notamment dans les allées ou sur les terrasses. Pour éviter la surconsommation d’eau, il suffit de récupérer l’eau de cuisson des pommes de terre ou des pâtes. En plus, elle sera riche en amidon, qui possède des vertus désherbantes.
- Avoir recours à un désherbant bio. Vous pourrez trouver des désherbants naturels en jardinerie. Mais vous pouvez également le faire vous-même. Comment faire un désherbant maison ? En mélangeant vinaigre blanc, eau et gros sel avec les proportions suivantes : 5L d’eau, 1 kilo de gros sel et 200 ml vinaigre blanc). Ce mélange fera mourir les plantes adventices et en facilitera l’arrachage. En revanche mieux vaut l’utiliser par temps chaud, pour permettre une meilleure élimination du sel et du vinaigre blanc. Comme ces deux éléments peuvent influer sur la fertilité du sol, mieux vaut réserver ce désherbant maison aux allées et terrasse. Autre cette moins agressive pour le sol : ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de basilic dans l’arrosoir avec un peu de savon noir liquide bio, puis ajouter de l’eau.
- Par association de cultures. Au potager, il est déjà possible d’associer des plantes afin d’éviter des maladies ou comme répulsif pour les parasites. Mais l’association de cultures, aussi appeler compagnonnage, ne s’arrête pas là. Certaines plantes permettent aussi d’étouffer les mauvaises. C’est le cas des œillets d’Inde, des roses d’Inde ou encore des soucis.
- Faire un faux-semis. Avant les semis, il est nécessaire d’aérer le sol en le bêchant, puis mettre à niveau avec un râteau. Il est possible de recourir à cette technique sans faire de semis, d’où le nom « faux-semis ». Avec cette technique, il suffit d’attendre la pousse des mauvaises herbes et de les retirer.